Le vrac : la solution pour réduire ses déchets

Quand on fait le constat de la quantité de déchets qu’on produit chaque semaine, et qu’on réalise que ces déchets une fois sortis de chez nous mènent une fin de vie très néfaste pour l’environnement (enfouissement, incinération), et donc également pour nous, on se demande alors : comment les réduire ?

Un point sur la Pyramide du Zéro déchet

Plusieurs options se présentent et elles sont globalement toutes à prendre, dans un ordre logique à respecter, résumé par la Pyramide du Zéro déchet (j’en parle plus ici).

article

Il s’agit d’appliquer chacun de ces principes à l’objet en lui-même :

  • Refuser un stylo (cadeau commercial) car on n’en a pas besoin
  • Réduire sa consommation de vêtements car on en a déjà suffisamment (et que leur production de masse est catastrophique pour l’environnement : en savoir plus)
  • Réutiliser plusieurs fois une disque démaquillant en tissu en lieu d’en avoir des jetables à usage unique (une idée d’objets durables pour éviter le jetable)
  • Recycler un objet dont l’usage initial n’est plus possible en le transformant en un objet avec un autre usage (un vieux collant qui devient une éponge tawashi – pas encore testé ce DIY)
  • Composter nos déchets verts, afin de rendre à la terre ce qui lui appartient, pour la nourrir davantage

Mais on peut aussi s’attaquer directement à l’emballage :

  1. Refuser les emballages inutiles : par exemple les fruits et légumes emballés !
  2. Réduire les emballages superflus : par exemple tous les packaging individuels plutôt que collectif
  3. Réutiliser les emballages en favorisant le durable : par exemple des bocaux en verre plutôt que des conserves afin  de pouvoir se servir du bocal à nouveau une fois fini et lavé
  4. Recycler les emballages : cette solution arrive en fin de liste, elle est donc à éviter tant qu’on peut, mais pour les produits laissant un emballage, il s’agit de privilégier ceux qui se recyclent, c’est à dire globalement le papier, le carton, le verre et certains types de plastique (je vous en dis plus dans cet article)
  5. Composter : certains emballages se compostent désormais, on les appelle les emballages biodégradables (même si l’idée est d’éviter au maximum les emballages grâce au principe 1. Refuser)

Nos habitudes à changer

Changer ses habitudes est une démarche qui peut à première vue faire peur mais cela peut s’avérer beaucoup plus facile que prévu, surtout quand cela va finalement améliorer notre vie, et même la simplifier !

Il s’agit de revoir sa « routine » de courses, qu’elles soient alimentaires ou non (même si on abordera ici surtout la partie alimentaire) :

Éviter autant que possible les supermarchés où pour des raisons majoritairement de marketing et de logistique, les produits sont emballés, suremballés.

Pour favoriser le vrac.

Il ne s’agit pas d’être radical, c’est pas à pas qu’on adopte de nouvelles habitudes. Et on fait parfois le choix de garder certains comportements pas « idéaux » car l’idée n’est pas d’être parfait mais simplement de faire au mieux en fonction de ses envies et de ses possibilités (cf. cet article pour décomplexer sur le sujet).

Le vrac : Kesako ?

P1010124Acheter en vrac, c’est acheter sans emballage et la quantité dont on a besoin. On trouve du vrac notamment pour les produits alimentaires (produits frais ou secs), cosmétiques et ménagers. Cela permet de : faire des économies en achetant uniquement la quantité dont on a besoin, éviter le gaspillage pour la même raison et tester de nouveaux produits en achetant de toutes petites quantités (car on choisit nous même la quantité qu’on prend).

Où acheter en vrac ?

  • Dans les marchés
  • Chez les commerçants de quartier, « à la coupe »
  • Dans les supermarchés « conventionnels » qui installent de plus en plus de « silos » de vrac pour des produits secs
  • Dans les magasins bios qui proposent beaucoup plus de « silos » de vrac que les supermarchés « conventionnels »
  • Dans les boutiques spécialisées en vrac (des boutiques indépendantes, ou des franchises comme Day by Day, présentes dans de nombreuses villes en France)

Comment acheter en vrac ?

  • Des sacs en kraft sont mis à disposition gratuitement dans les espaces de vrac mais ils créent un déchet, recyclable certes, mais cela reste un déchet (réutiliser le sac plusieurs fois permettra de limiter leur consommation)
  • On peut alors se munir de petits sacs en tissu très léger, soit à acheter pour quelques euros, soit à faire soit-même pour les plus manuels. Ils sont lavables et donc réutilisables
  • Les bocaux en verre (à privilégier au plastique) ou boites de conservation sont aussi très utilisés pour des achats en vrac, que ce soit à amener directement dans le commerce ou pour stocker à la maison

L’exemple concret : nos courses !

Les légumes sont majoritairement achetés en AMAP pour favoriser le local et éliminer les intermédiaires « néfastes » aux agriculteurs. On complète en magasin bio car notre AMAP ne produit pas par exemple de champignons, et quasiment pas de fruits.

En magasin bio, on prend en vrac une bonne partie de notre épicerie, notamment tout ce qui est graines, céréales et légumineuses. On achète aussi quelques produits « industriels » – et oui, on en achète un peu : purée de cacahuète, tofu, purée de tomate, etc.

A Day by day, l’enseigne en vrac la plus proche de chez nous, on prend :

  • Les produits secs qu’on ne trouve pas en magasin bio : farine, thé ou café pour le chéri, épices, herbes aromatiques séchées, chocolat pâtissier, levure, sucrant, huiles…
    Vous y trouverez aussi des biscuits, des bonbons, une grande variété de pâtes, riz, légumineuses, graines, noix, et même de la pâte à tartiner pour les adeptes ! Une partie des produits sont biologiques.
  • Les produits d’entretien : vinaigre blanc, lessive, etc.
    Ils font plusieurs autres produits pour tous types d’usages, même si on sait que le vinaigre blanc fait souvent toujours très bien l’affaire 🙂
  • Les produits cosmétiques : gel douche pour monsieur, certains ingrédients pour cosmétiques maison (huile de coco, bicarbonate, fécule, argile).
    Il y a aussi des cosmétiques solides (savon, shampoing, dentifrice), notamment la marque Pachamamai, des « chutes » de savon de Marseille. Et du maquillage, par exemple des marques proposant des contenants rechargeables comme Zao, mais je connais très peu ce rayon.

Day by Day propose aussi des objets durables dans une optique zéro déchet : pailles réutilisables, tissus enduits de cire pour remplacer aluminium et film alimentaire, gourde, etc. Et ils font également des produits pour les animaux (litière, croquettes je crois).

On se sert de nos sacs à vrac en tissu et des bocaux / bouteilles en verre de nos produits terminés. La boutique met aussi à disposition gratuitement des bocaux en verre que les clients peuvent déposer.

L’intérêt du magasin spécialisé en vrac par rapport au vrac des magasins « non spécialisés », c’est qu’on peut faire la tare sur le bocal. C’est à dire qu’avant de remplir votre contenant, vous pouvez le peser (qu’il soit vide ou qu’il reste encore un peu de farine ou autre par exemple), marquer le poids du bocal puis le remplir. Et au passage en caisse, il est pesé à nouveau et le poids initialement inscrit sur le bocal est déduit afin de ne compter que la quantité de produit ajoutée.

Quelques « limites »

  • La 1ère fois on a du mal à estimer le prix car le prix est inscrit au kilo et on ne sait pas toujours précisément la quantité qu’on prend, même si une balance est à disposition pour avoir une idée
  • On ne va pas de façon hebdomadaire à Day by Day car j’ai l’impression que c’est légèrement plus cher que le vrac du magasin bio (peut être est ce l’effet Paris ?) et un peu plus loin de chez nous. Aussi, on prend à Day by Day uniquement ce qu’on ne trouve pas au vrac du magasin bio. Idem pour les cosmétiques solides que je trouve moins cher ailleurs
  • Pour les produits d’entretien, il est obligatoire de d’abord acheter l’emballage en plastique proposé par le magasin. Il est cependant réutilisable, puisque l’idée est de le ramener à chaque fois pour le remplir à nouveau (chaque produit d’entretien à son emballage dédié avec une étiquette décrivant la composition)

Malgré les quelques limites que je cite à la fin, et qui sont uniquement celles que je rencontre à Day by Day (qui ne sont peut être pas présentes ailleurs et « accessoires » à mes yeux par rapport à mon objectif de réduction de déchets), je suis pleinement convaincue du vrac qui est beaucoup plus simple, sain et (éco)logique que le suremballage des supermarchés ! Il s’agit finalement de reprendre les habitudes d’antan, rien de nouveau n’a été inventé. Mais ces pratiques un peu oubliées.

L'arc de triomphe

7 réflexions sur “Le vrac : la solution pour réduire ses déchets

  1. Ping : Le compost, de la terre à la terre : mes (més)aventures ! – Promenade Minimaliste

  2. Ping : Le zéro déchet à Nice – Promenade Minimaliste

  3. J’adore le vrac j’ai un peu de mal à trouver des épiceries où le poids du contenant est décompter c’est dommage.
    Je trouve les épiceries day by day un peu cher pour les produits du quotidien. Mais c’est super pour les produits d’hygiène, café etc.

    J’aime

  4. Hej Mercredi

    C’est adopté depuis bientôt 2 ans chez nous aussi !
    Et je suis totalement d’accord avec les limites dont tu parles à la fin ! Surtout le premier point dont on entend peu parler… mais des fois on a des petites surprises lors du passage en caisse (j’ai eu le cas avec des noix ou des biscuits de chez Day by Day).

    Aimé par 1 personne

  5. Ping : Zéro déchet et Minimalisme : décomplexer, ne pas culpabiliser – Promenade Minimaliste

  6. Ping : Le « kit » pour débuter une démarche (presque) zéro déchet – Promenade Minimaliste

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