Il est grand temps de parler de Béa Johnson. Cette française expatriée aux États Unis a fait connaitre le zéro déchet en France par son livre : Zéro Déchet. On la surnomme souvent la « papesse » du zéro déchet, et effectivement elle est plutôt ultra efficace dans la réduction des déchets de son foyer puisque les déchets non compostables et non recyclables qui lui restent au bout d’un an tiennent dans un petit bocal.
D’autres livres ont aidé à faire connaitre ce style de vie, notamment la Famille Zéro Déchet. Mais je n’ai pas lu leur livre (mais tout de même assisté à une conférence de Jérémie Pichon – le père – au Festival Zero Waste 2018 !) , aussi je me contenterai ici de ne parler que de Béa Johnson.
Le livre de Béa Johnson est un concentré d’astuces en tous genres pour pratiquer le zéro déchet dans toutes les situations : dans la salle de bain, dans la cuisine, lorsqu’on reçoit des amis, avec les enfants, etc. C’est un livre pratique qui ne se lit pas obligatoirement chapitre après chapitre, mais qu’on peut consulter ponctuellement, un peu comme un ouvrage de référence !
Faire ce qui convient à notre contexte de vie
Ce que j’ai apprécié dans son livre c’est qu’elle explique aussi ses échecs en la matière et comment il faut trouver la mesure qui nous convienne. Le but est bien d’économiser du temps et de l’argent, de s’alléger, pas de se rajouter des contraintes qu’on rechignerait à faire. Le tout est donc de faire ce qu’on peut, ce qui est à notre portée.
Faire adhérer le foyer à la démarche
J’ai aussi aimé le fait qu’elle explique que cette démarche ne peut se faire seul au sein d’un foyer. C’est toute la famille qui s’engage dans cette aventure, et ce n’est pas toujours évident au début de réunir ses proches autour de ses idéaux. Mais c’est en montrant l’exemple, en vivant de cette manière, qu’ils vont naturellement comprendre les bénéfices et la simplicité de vivre ainsi.
C’est aussi les proches ne vivant pas avec nous qu’il faut faire adhérer à la démarche car il serait dommage de voir « gâcher » ses objectifs par des amis ou de la famille, bien attentionnés, mais amenant chez vous des choses que vous ne voudriez plus y voir entrer. C’est un point qui reste délicat pour moi. Autant pour les plus proches, ils me connaissent bien et je leur ai demandé, notamment pour les cadeaux, de ne m’offrir que des expériences ou du consommable. Autant pour le cercle un peu plus élargi je n’ose pas toujours communiquer sur le sujet.
La pyramide du zéro déchet
C’est clairement ce que j’ai préféré dans le livre et c’est l’unique chose à retenir si on doit expliquer en quelques minutes ce qu’est le zéro déchet et comment parvenir à les réduire. Parenthèse : le terme français de zéro déchet est un peu réducteur et idéaliste car il n’est pas possible dans notre société de ne produire aucun déchet. Il convient davantage de comprendre le terme anglosaxon zero waste : zéro gaspillage. L’idée est de ne consommer, ne posséder, que ce dont on a besoin (sans devenir pour autant un ascète !), ce qui réduit naturellement nos déchets et globalement l’impact qu’on a sur la planète, car moins de ressources puisées à la terre pour satisfaire nos demandes.
La pyramide du zéro déchet représente de façon synthétique les 5 principes pour réduire ses déchets et son impact, par ordre d’importance et à appliquer dans l’ordre.
- Refuser ce dont on n’a pas besoin
- Réduire ce qu’on possède pour avoir l’essentiel et moins avoir à jeter
- Réutiliser au maximum ce qu’on a pour prolonger la durée de vie
- Recycler ce qu’on n’a pas pu refuser et ce qu’on ne peut pas / plus réutiliser
- Composter ce qu’il reste
On comprend ici très bien que ce qui compte c’est surtout de revoir son mode de vie, de questionner notre consommation et ce qui nous rend vraiment heureux afin de réaliser que les possessions ne sont clairement pas l’essentiel et qu’elles encombrent plus qu’elles n’améliorent la qualité de vie.
On voit aussi qu’il est plus intéressant de rentrer dans une économie circulaire où ce qui est produit ne finit plus en déchets mais s’utilise jusqu’au bout, d’abord dans l’usage initial puis après en réinventant l’objet, en le transformant, pour en profiter au maximum et allonger son cycle de vie.
On réalise que recycler c’est bien mais qu’on devrait surtout réduire la quantité de choses que l’on a à recycler plutôt que de compter sur cela. Le recyclage reste une démarche de « déchet » même s’il peut être valorisé par la suite. Le recyclage n’est pas généralisé et pas automatique. J’aborde le sujet dans cet article sur le plastique.
Enfin, la dernière manière de réduire ses déchets est de composter ses déchets organiques. J’écrirai prochainement un article sur le sujet pour vous expliquer mon cheminement (compliqué) en la matière. L’idéal est même de n’avoir que très peu à composter en utilisant au maximum ce qui composent les fruits et légumes. J’ai assisté à une conférence de Marie Cochard qui est experte en utilisation d’épluchures dans ses recettes et en méthodes de conservation respectueuses des aliments afin de gaspiller le moins possible nos végétaux.
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Je vous encourage à lire le livre de Béa Johnson si vous souhaitez en savoir plus sur le zéro déchet !
J’ai parfois lu que Béa Johnson était indirectement « culpabilisante » car atteindre son niveau de réduction de déchets n’est pas chose aisée. Mais je pense qu’il est plus intéressant de la prendre en inspiration, qui restera peut être un idéal pour grand nombre d’entre nous, sans atteindre cet unique petit bocal de déchets. Ce n’est pas grave ! Le tout est de faire au mieux à son niveau, et progressivement on arrive à quand même beaucoup faire évoluer son mode de vie. A économiser et à mieux profiter de la vie !
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Bonjour, voici un article que j’apprécie vraiment.
Nous sommes dans une démarche zéro déchet, et ce livre résume parfaitement les étapes pour y parvenir.
Il suffit de commencer par des gestes simples : refuser les sacs plastiques même recyclables, limiter au maximum les emballages plastiques en achetant au détail ou à la coupe …Et en campagne le compost et les poules finissent beaucoup de restes.
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