Il est un objet qui pose souvent soucis quand on souhaite ne garder que l’essentiel : les livres. En effet, un livre n’est pas un objet utile en soi, et on en déduit rapidement qu’ils ne sont donc pas essentiels. Pourtant, beaucoup de personnes sont « attachées » à leurs livres et ne s’imaginent pas s’en défaire.
Pourquoi est-on attaché à ses livres ?
J’observe que nombreuses sont les personnes qui accordent une importance à leur bibliothèque personnelle.
J’en fais partie et je constate que j’aime garder les livres qui m’ont beaucoup plu et plus précisément ceux qui m’ont apporté quelque chose et changé ma vision de la vie. Il est alors important pour moi de garder ceux là, afin d’avoir la possibilité de relire certains passages quand j’en ai envie mais également pour pouvoir les prêter à mes proches. Ils ont participé à mon évolution, c’est sûrement cela qui fait que je leur accorde une importance.
D’autres, âmes de collectionneur, aiment garder une catégorie d’objets qu’ils affectionnent particulièrement. Pour beaucoup, il s’agit des livres. Présentés dans leurs bibliothèques, ils appellent à l’évasion ou au cocooning.
Quelque soit la raison, je ne pense pas qu’il faille à tout prix se débarrasser des choses qu’on aime. Ce que je perçois du minimalisme, ce n’est pas vivre dans le dénuement total, c’est bien réfléchir à ce qui nous rend heureux, ce qui répond à nos valeurs, en termes d’activités, puis d’objets. Cette réflexion met en lumière ce qui nous met en joie, ce qui nous est essentiel. Et cet essentiel est différent pour chacun, en quantité et en composantes.
Faut-il réduire sa bibliothèque ?
Je les ai « trimbalés » de déménagements en déménagements. Puis quand j’ai commencé à me questionner sur qui j’étais et sur ce que je possédais, je me suis penchée sur ces livres. Et j’ai observé que la plupart de ces livres ne m’avaient pas forcément laisser un souvenir percutant, et que je n’allais à priori pas les prêter à mes proches. J’ai donc fait le tri pour ne garder que mes préférés. J’ai donné, j’ai vendu. Lors de mes derniers déménagements, ma bibliothèque personnelle avait déjà bien réduit.
Comme expliqué précédemment, je ne pense pas qu’il faille se forcer à se débarrasser des choses qui nous rendent vraiment heureux. Mais il est vraiment important de se questionner sur chacune des choses qu’on a et sur la potentielle joie qu’elles nous apportent, car le matériel a un aspect négatif que n’ont pas les « choses immatérielles » : elles prennent de la place, elles coutent de l’argent !
La question de la place… n’est pas un problème pour ceux qui vivent dans de grands espaces. Mais je m’interroge de plus en plus sur la taille de nos habitations (cf. mon précédent article) et ma réflexion peut paraitre farfelue pour beaucoup mais qui dit grands espaces, dit payer plus d’espace, dit alors travailler potentiellement plus pour avoir plus d’argent ou exercer un travail nécessitant plus de revenus toujours dans l’optique d’avoir plus d’argent. Bref, une sorte de dépendance à l’argent vis à vis de l’espace qu’on occupe se créée.
La question de l’argent… il s’agit ici de se dire que se procurer du matériel coute de l’argent, au même titre que le maintenir : plus de livres, c’est devoir acheter plus de meubles pour les ranger, c’est devoir louer de plus gros camions lors des déménagements, etc. L’argent sert bien sur à cela : une fois ses besoins primaires comblés, il sert à financer ses projets, ses envies. Mais si ce qu’on se procure n’est pas quelque chose qui nous fait pleinement plaisir, qui nous semble essentiel à nos yeux, on peut vite basculer dans le cercle vicieux décrit au paragraphe précédent : dépendance à l’argent pour maintenir un niveau de vie qu’on s’est imposé.
Achat de livres : Des alternatives
Les livres électroniques
Pour gagner de la place, on cite souvent les liseuses électroniques. J’en ai une depuis un bon 7/8 ans ! Que j’ai beaucoup utilisée les premières années puis plus du tout. Honnêtement, je ne saurais vous dire pourquoi (si ce n’est qu’on oublie ce qu’on possède quand on possède trop ?) car je viens de la ressortir et elle fonctionne toujours. Je vais en faire usage à nouveau, en parallèle de mes livres papier.
Outre le débat format électronique moins « sensuel » que le format papier plus cosy, la liseuse a de gros avantages :
- Elle permet de stocker énormément de livres et peut être une solution pour ceux qui souhaitent réduire la place que leur prend leur bibliothèque, ou pour ceux qui voyagent pendant de longues périodes
- Les livres électroniques sont souvent moins chers que ceux en papier car le cout de reproduction est forcément moindre pour de l’électronique que du physique. Une partie des livres électroniques sont même gratuits, notamment ceux tombés dans le domaine publique (70 ans après le décès de leur auteur). Vous trouverez donc gratuitement les classiques de la littérature
- La liseuse électronique permet de rechercher la définition d’un mot du texte directement depuis son système ce qui peut faire gagner du temps et participe à l’apprentissage perpétuel
Les livres papiers ont d’autres avantages. Ils se prêtent, se donnent et se revendent plus facilement. Et disposés dans leur bibliothèque, ils ont le charme d’un dimanche pluvieux emmitouflé dans un plaid. Faire avec les deux supports (livres papier et électronique) peut donc être intéressant, en fonction de l’usage qu’on souhaite avoir de chaque livre.
Les bibliothèques publiques
Toujours dans cette préoccupation de gagner de la place et en même temps de l’argent, les bibliothèques permettent d’emprunter des livres, qu’on ne garde que quelques semaines le temps de les lire.
Enfant, j’adorais aller à la bibliothèque. Adolescente et jeune adulte, j’ai failli en faire mon métier. Adulte : je n’y vais plus… Comme pour la liseuse, je ne saurai trouver de raison valable (si ce n’est cette aliénation, dans laquelle on bascule trop facilement adulte avec la routine du travail, et qui nous éloigne des joies de notre Être qu’on savourait pleinement enfant). J’adore l’atmosphère et le principe des bibliothèques : place (silencieuse) du village où se mêlent tous les publics, de tous ages et tous milieux socio-culturels.
Économique, lieu de rencontres culturelles et humaines, sortie à part entière : retournons à la bibliothèque !
Le marché de l’occasion
Les livres d’occasion sont un moyen de les payer moins chers et de prolonger leur durée de vie, d’éviter qu’ils finissent à la poubelle, de participer à l’économie circulaire.
Sur Le Bon coin, Momox, en bouquineries, aux puces, à Gibert Joseph, etc., nombreux sont les espaces où les acheter de seconde main. C’est aussi une solution lorsqu’on souhaite trier ses livres et les vendre.
Je suis une grande adepte du seconde main (notamment pour les vêtements avec Vinted dont je parle dans cet article) mais ayant un conjoint auteur, j’ai également envie de financer ces artistes. Et le marché de l’occasion ne leur permet pas la publication de nouveaux exemplaires ! Comme toujours, il n’y a pas de solutions parfaites, tout est question de point de vue et on peut faire cohabiter plusieurs pratiques. En fonction du livre que je souhaite me procurer, je me poserai dorénavant la question de s’il vaut mieux acheter ce livre neuf ou d’occasion.
Achat « éthique »
L’achat de livres peut être fait de manière plus éthique :
- En favorisant les librairies plutôt que les grandes surfaces ou grandes enseignes spécialisées pour encourager les commerces de proximité. Même si leur stock peut sembler plus réduit, toutes les enseignes ont accès au même catalogue et ils pourront ainsi aisément vous commander le livre que vous recherchez s’il n’est pas en rayon (qu’ils n’aient plus assez d’exemplaires ou même dans le cas où ils ne vendent pas le livre que vous recherchez – c’est aussi un moyen de montrer qu’il y a de la demande pour un ouvrage 😉
- Si vous êtes adeptes des achats en ligne, je vous conseille vivement d’abandonner le réflexe Amazon ou Fnac pour utiliser le site Lalibrairie.com qui regroupe des libraires indépendants. Ils font livrer l’ouvrage souhaité chez vous ou en point relais et dans ce cas, pas de frais de port
- Le géant Amazon n’est tout de même pas à jeter complètement puisqu’il permet aux auteurs d’auto-publier leur livres et c’est un bon moyen de découvrir de nouveaux talents (encore une fois on n’est jamais dans le tout blanc ou tout noir…)
Les boites à livres
J’observe de plus en plus dans les villes de petites boites en bois ou bibliothèques installées dans les rues dans lesquelles les personnes viennent déposer les livres dont elles ne veulent plus. A l’inverse, on peut aussi partir avec les livres mis à disposition. Il ne s’agit ni d’achat, ni d’emprunt. Vous partez avec le livre et vous en faites ce que vous voulez après l’avoir lu.
Je trouve l’idée géniale et si facile à mettre en place. Cela ne coute rien, a une vraie valeur et procure de la joie de se sentir dans cette chaine humaine se passant un livre au fil du temps.
Un beau cadeau
Ces dernières années, de « crainte » que mes proches ne m’offrent des cadeaux qui « m’encombrent » ou ne répondent plus à mes valeurs, j’envoyais en amont des occasions « festives », la liste de livres qu’il me plairait de lire afin de les aider dans le choix d’un cadeau qu’ils auraient voulu me faire.
Les livres ont une aura particulière je trouve. Certains penseront qu’il s’agit d’un cadeau banal et peu original. Je ne suis pas de cet avis. Je pense que les livres ouvrent la voie des possibles : en effet, ils permettent de découvrir, d’approfondir ce qu’il y a autour de nous, ce qu’il y a en nous. Ils peuvent changer notre vision des choses, ils font évoluer. Ou simplement, ils détendent et divertissent, et c’est déjà beaucoup !
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Lire un livre électronique, j’en suis incapable. J’aime le papier. J’aime tourner les pages. J’aime l’odeur de l’encre et du papier. J’aime voir, vraiment, que j’avance et ce qu’il me reste à lire. Et puis aussi il faut bien dire que pour une mystérieuse raison (je ne l’ai découvert il n’y a que quelques années en regardant les étagères avec mes mangas) je trouve très reposant d’avoir une bibliothèque pleine. Ça me détend vraiment. Et puis j’aime les livres ! J’aime les couvertures, j’aime les vieux livres, et voilà ! Mais je favorise les libraires indépendants, y compris pour mes mangas !
Je ne cherche pas le minimalisme, la question des livres est donc arrivée chez moi par un autre biais : le plastique. J’ai décidé de dire merde au plastique non indispensable. Or, les couvertures de certains livres et mangas sont en plastique. Mais il m’est apparu que le livre est indispensable en cela qu’il transmet de la connaissance (y compris le manga) et que donc je pouvais continuer d’en acheter.
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C’est vrai que voir l’avancement de sa lecture en observant où se situe le marque page est assez addictif ! et moi en plus je compte les « doubles pages » avant le prochain chapitre ! Les petites manies 🙂
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Je fais ça aussi ! x)
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