J’imagine qu’enfant nous adorions tous dessiner et fabriquer des cadeaux pour les parents que les instituteurs proposaient à la fête des mères, des pères ou à Noël. On pouvait jouer de longues minutes avec juste une poupée ou son équivalent et se raconter des histoires, plonger dans un imaginaire qui nous faisait oublier le temps. Et ces bouquins racontés par nos parents nous plongeaient dans une ambiance quasi mystique, car on voyait au delà des images, au delà des mots.
Puis on a grandi. On est rentré au collègue puis au lycée. Les premiers émois amoureux. La puberté. Ne plus être un enfant. Ne plus jouer avec les jouets de jadis. Les nouvelles technologies. Les bandes de potes. Les sorties. Les devoirs, les révisions. La télévision. Bref, pour beaucoup, on a perdu la créativité qui nous faisait voyager enfant.
Oui, et alors ? Est-ce problématique de ne plus être créatif ? Je dirai que non, mais qu’avec c’est quand même mieux. C’est ce que j’expérimente actuellement. Je renoue avec la créativité qui m’habitait à l’époque et cela me fait un bien fou.
Pourquoi la créativité nous fait du bien
Ces instants créatifs, en tête à tête avec moi même, sont une pause exquise dans mes journées. Ils me permettent de prendre du temps pour moi, de me ressourcer, de me recentrer. De me rencontrer.
Ils permettent aussi de s’évader, d’aller plus loin, de repousser ses limites. Ils font naitre de nouvelles perspectives, de nouveaux objectifs. Ils offrent une autre vision.
Cela m’apaise et m’excite, me rend sereine et m’euphorise. C’est la combinaison gagnante entre le moi que je retrouve et le moi qui va pouvoir se dépasser, car je décide, en créant, de réinventer ma réalité.
Comment renouer avec sa créativité
Il n’est pas nécessaire d’avoir un don particulier, ni la maitrise d’une technique. Même si cela peut parfois être frustrant quand on n’a pas les mots, pas le geste, pour donner vie à ce qui habite notre fructueuse imagination. Il ne s’agit d’ailleurs pas forcément d’art. La créativité s’exerce aussi par exemple en cuisine.
Pour renouer avec sa créativité, il faut du temps. Il faut pouvoir s’ennuyer un peu pour nourrir la bête. Et ce temps, quand on grandit, vient à manquer. La vie d’adulte rime souvent avec tâches ménagères, travail quotidien, distractions « faciles » car justement pas le temps. Mais ce temps, il faut le prendre. Ou alors, on va finir noyé par la routine étouffante d’une vie trop bien tracée.
Depuis que j’ai quitté le cocon familial, j’ai eu plusieurs tentatives de renouement avec la créativité. J’ai tenté de reprendre la danse. Je dis « tenté », car du mal à être régulière, pas mal de changements d’école, car je me lasse. J’ai voulu me mettre également aux gâteaux décorés à la pâte à sucre, vous savez ces somptueux gâteaux décorés et souvent à plusieurs étages, dignes des plus grands mariages. J’avais acheté tout le matériel, ma sœur m’avait offert un livre, j’ai tenté une fois, ce fut difficile, j’ai baissé les bras. Il y a surement d’autres exemples de tentatives échouées.
Mais aujourd’hui, je sens que je suis plus « passionnée » dans mes tentatives créatives. J’ai commencé un bullet journal, ce carnet à la base vierge, qu’on décore et rempli pour s’organiser comme dans un agenda, mais qui permet aussi un certain développement personnel, en listant nos objectifs, les livres qu’il nous plairait de lire, les voyages qu’on souhaiterait faire, etc. En parallèle, j’ai de plus en plus d’engouement pour les cosmétiques maison. Et la cuisine. Je le répète, il n’est pas nécessaire d’exceller dans ce qu’on fait, le tout c’est de le faire par envie et avec passion.
Alors, pourquoi j’ai l’impression que ces nouvelles « tentatives » seront plus fructueuses que celles d’antan ? Le temps. Je fais en sorte d’avoir plus de temps.
Et le minimalisme dans tout ça ?
Quand j’évoque le minimalisme, ne croyez pas que je vis en ascète, dépourvue d’envies et de matériel autour de moi. Seulement, j’en ai beaucoup moins qu’avant. Je me suis recentrée sur l’essentiel. L’essentiel à mes yeux. Car comme en toutes choses, la subjectivité règne dans notre monde heureusement imparfait.
Depuis que je vis moins dans le « superflu », j’ai donc plus de temps. Moins de shopping, moins d’affaires et donc moins de rangement. Une meilleure connaissance de moi-même et donc je me disperse moins, dans mes distractions, dans mes relations. Bref, être davantage dans l’être, et moins dans l’avoir, libère du temps.
Ce temps précieux que je peux alors utiliser à bon escient : rebonjour créativité !
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Je ne peux évoquer la créativité sans parler de cette personne, qui vient de réaliser un de ses rêves : publier son 1er roman.
Je suis tombé un peu par hasard ici, Très bel article ! Je suis actuellement dans le même dynamisme et je me reconnaît tellement dans chacune de vos phrases. Cela me conforte dans mes choix actuels merci pour ce partage ! 😊
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Article très intéressant qui rappel que la créativité est la chose la plus accessible au monde et celle qui fait le plus de bien ! 😀
PS : merci pour la petite pub en fin d’article 🙂
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Très bel article qui rappelle plein de choses.
Il est important de vivre avec juste ce qu’il faut pour être bien et pouvoir faire ce que l’on veut.
Et assez de la folie consumériste pour avoir toujours le dernier matériel, le dernier objet ou le dernier vêtement en vogue.
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