Le « kit » pour débuter une démarche (presque) zéro déchet

Réduire ses déchets passe par un refus de l’inutile, une réduction du superflu. ll s’agit notamment de consommer moins, et mieux. Les achats sont plus réfléchis, on opte pour du durable, du réutilisable. Voici quelques objets qui permettent de réduire énormément ses déchets, son impact sur l’environnement, et qui en plus facilite grandement la vie (puisque ce qu’on réutilise ne demande pas à être racheté et donc fait économiser du temps et de l’argent !).

1.Une gourde en verre ou en inox

Fini les bouteilles ou gobelets en plastique qui non seulement sont extrêmement polluants, mais en plus plutôt néfastes pour la santé (voir l’article sur le sujet).

La gourde s’emmène partout et se remplie au long de la journée. La mienne me suit au travail, au sport, le weekend dans les sorties, en vacances. Elle est en plus isotherme, donc très pratique l’été pour garder mon eau bien fraiche.

Son utilité a très vite convaincu mon chéri qui s’en est également procuré une. J’avais commandé la mienne sur Amazon, mais on en trouve vraiment partout, même dans les boutiques physiques.

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2. Des serviettes en tissu / Des torchons

J’étais une grande fana d’essuie-tout. Notamment à table pour m’essuyer la bouche ou les mains. Une mauvaise habitude que j’ai finalement pu abandonner très rapidement.

Je n’ai plus acheter d’essuie-tout. Dans la cuisine, j’avais les torchons. A table, j’ai récupéré les serviettes en tissu que j’avais pour les « grands diners ». Bon pour dire vrai, au début à table j’utilisais un torchon, mais comme j’aime les jolies tables, je l’ai troqué contre une serviette en tissu. Que je n’utilise d’ailleurs pas forcément à chaque repas. Car parfois on s’aperçoit qu’on n’a pas forcément besoin de s’essuyer les mains et la bouche à table. Un lavage de main avant et au sortir de la table et le tour est joué.

3. Des sacs à vrac / Tote bag / Bocaux

Les sacs en plastique sont à bannir, on en est tous conscient depuis plusieurs années. Ils ne sont presque plus distribués dans les magasins en France, c’est un beau 1er pas. Ils ont été remplacés par des sacs en papier kraft. C’est mieux car moins polluant, mais cela reste du jetable. Pourquoi ne pas simplement faire ses courses avec ses propres sacs ?

Les tote bag (ces petits sacs en toile) sont désormais distribués gratuitement par nombre de marques suite à un achat, ou dans les évènements, festivals. Il suffit de le garder, de le mettre dans son sac et ainsi vous avez votre sac de courses en toutes occasions. Le panier fait aussi très bien l’affaire. Il prend plus de place, pas dérangeant le weekend mais plus compliqué la semaine avec le travail, car il faut penser à l’emmener. Il permet cependant d’accueillir un plus grand volume.

L’idéal c’est même de consommer en vrac. Avoir un tote bag dans lequel glisser ses denrées emballées c’est bien, acheter ses denrées en vrac c’est mieux ! Et pas forcément si compliqué (on en parle dans un article dédié). Pour mes courses en vrac, j’ai acheté des sacs à vrac, mais il est également possible de les faire soi-même, en récupérant des chutes de tissu ou en réutilisant un vieux drap par exemple. J’ai aussi quelques bocaux. J’en ai acheté 4 grands. Et pour le reste, je n’ai fais que récupérer les bocaux en verre des produits que j’achetais (purée de cacahuète, purée de tomate, etc.). Ces bocaux me permettent de compléter mes sacs à vrac dans mes courses en vrac et de conserver le vrac ainsi acheté.

shoppingCe modèle est disponible dans les magasins bios ou en ligne sur ce site

4. Tissu enduit de cire de soja / d’abeille

Pour la conservation des aliments entamés, il est commun d’utiliser du film plastique ou du papier d’aluminium. Outre le déchet produit, qui ne se recycle pas, ces matériaux ne sont pas idéaux pour notre organisme (ils sont au contact de l’aliment qu’on va ingérer, on en ingère donc un peu aussi). Pour remplacer cet usage, il y bien évidemment les boites de conservation (le verre à privilégier, toujours) mais également les tissus enduits de cire de soja / d’abeille. A chauffer entre les mains, ils permettent ensuite d’emballer les restes de nourriture. Puis pour le nettoyer, un peu d’eau et de savon et il est prêt à être utilisé à nouveau. Il existe des tutos sur internet ou des ateliers pour les fabriquer soi-même, ou sinon vous pouvez vous en procurer sur ce site par exemple.

bee-s-wrap-emballage-lot-3-large-original5. Les disques démaquillants lavables

Je ne me maquille presque pas, mais quand c’est le cas, je démaquille mes yeux avec des disques démaquillants lavables, réutilisables. Je ne jette plus de cotons , je lave mes disques démaquillants à la machine.

C’est un cadeau qu’on m’avait fait il y a plusieurs années, et à l’époque je n’expérimentais pas encore le zéro déchet. Je les utilisais sans comprendre le réel avantage par rapport au jetable, et aujourd’hui je ne pourrais plus m’en passer, tellement la solution jetable me parait maintenant « absurde ».

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Mes préférés sont ceux de la marque Lamazuna, disponibles en ligne ou dans les magasins bios.

6. L’oriculi

Ce « coton-tige » en bois faisait aussi partie de ce cadeau reçu il y a quelques années. Je l’ai directement adopté. Il évite de jeter des cotons-tige souvent en plastique et est moins « dangereux » pour l’oreille ; en effet on ne repousse pas le cérumen mais on le récolte dans sa toute petite « cuillère ».

oriculi-cure-oreilles-ecologique-bambou.jpgCelui que j’utilise, disponible en ligne ou dans les magasins bios

7. Shampoing, savon et dentifrice solides

Exit les flacons et tubes en plastique, on passe aux cosmétiques solides ! Tout comme les pains de savon, il existe des shampoings et dentifrices solides. Il suffit pour le 1er de mouiller ses cheveux, puis de le passer sur le crane et enfin de masser comme on le ferait avec un shampoing liquide. Écologique par son concept sans emballage plastique, il l’est d’autant plus que je peux espacer mes shampoings grâce à lui et donc réduire un peu ma consommation d’eau car mes cheveux régraissent moins vite. Quant au dentifrice, mouiller votre brosse à dent et frotter le dentifrice solide avec, il n’y a plus qu’à brosser ! Pour le brossage, on peut aussi favoriser une brosse à dent en bambou qui se composte. Ou alors une en plastique mais dont la tête se remplace après usure, en conservant le manche.

Ces produits coutent plus chers que des flacons de produits liquides mais ils durent aussi bien plus longtemps ! Et ils sont souvent biologiques ou naturels, respectueux du corps et de la nature. Ces produits moussent moins, mais à quoi sert la mousse ? Ces produits ne sentent ni le caramel, ni le cola ; ils ont une odeur neutre ou plus légère, faite parfois d’huiles essentielles. Pour les odeurs sucrées et gourmandes, autant les déguster que les avoir sur le corps : )

Il existe de nombreuses références, j’en ai testé plusieurs, voici mes préférées : dentifrice solide Pachamamai, savon à l’huile d’olive Comme avant, shampoing solide Druydés. Ce sont de petites entreprises françaises, on achète local !

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8. Les huiles végétales

J’expérimente les huiles végétales en soin depuis quelques mois, en remplacement de ma crème de jour. J’adore mon rituel, un vrai moment de plaisir, un article sera publié sur le sujet. Les huiles sentent bons et ont une texture agréable (mieux vaut évidemment privilégier les huiles « sèches ») qui nourrit bien la peau. Que ce soit pour le corps, le visage, les cheveux, elles sont multi-usages et économiques, quelques gouttes suffisent. On peut même utiliser celles de la cuisine !

On les trouve partout, notamment sur Aromazone, ou dans les magasins bios. J’ai découvert ce site qui a un large choix et que je recommande, même si j’opte aussi parfois pour une petite boutique près de chez moi proposant des ingrédients pour faire ses cosmétiques maison, mais qui a moins de choix.

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9. La coupe menstruelle / La culotte de règles

Pour les femmes passant par là, imaginez tous les déchets que nos règles produisent… Que ce soit tampons ou serviettes, tout cela fini à la poubelle. Nos protections périodiques sont polluantes et sembleraient même dangereuses pour notre corps comme en témoignent de nombreux articles ces derniers mois.

Remplaçons le jetable par du durable ! Par exemple, la coupe menstruelle ou cup, qui s’assimilerait à l’usage du tampon mais qui peut rester en place beaucoup plus longtemps. Ou alors la culotte de règles, qui a des couches de tissu absorbant dans la doublure, et reste très fine et discrète malgré tout. Il existe aussi les serviettes hygiéniques lavables, que je n’ai pas encore testées.

Le prix est plus élevé qu’une boite de tampons ou de serviettes (en moyenne 20/25e pour une cup et 30e pour une culotte de règles) mais elles durent plusieurs années, c’est un investissement pour la planète et notre corps.

Les cups se sont bien popularisées, on en trouvent même dans les supermarchés « conventionnels ». Elles ont souvent la même forme, à l’exception de celle-ci qui opte pour une forme légèrement différente. Quant aux culottes de règles, une marque française a fait son entrée sur le marché ces derniers mois et elle a beaucoup médiatisé le concept.

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10. Le vinaigre blanc

On nous fait croire qu’on a besoin d’un produit de nettoyage par pièce et par type de matériau, alors que le vinaigre blanc mélangé à de l’eau chaude en remplace toute une palanquée. Il coute très peu cher qui plus est, et il n’en faut pas beaucoup à chaque usage puisqu’il est dilué dans de l’eau. On le trouve même en vrac dans certaines enseignes spécialisées dans le vrac. Remplacer une dizaine de bouteilles de produits divers et variés par une unique bouteille de vinaigre blanc : il n’y a plus à hésiter !

Pour rester dans le domaine ménager, on peut aussi citer une brosse en bois et fibres naturelles pour la vaisselle, au lieu d’éponges, dont la tête se détache du manche pour être remplacée facilement après usure.

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On a vu comme il était simple de remplacer des usages et des objets par des solutions moins productrices de déchets, moins polluantes. Ces objets, pour une partie nous les avons déjà chez nous. Pour le reste, un petit investissement de départ qui sera vite rentabilisé pour votre porte monnaie et votre santé. Et pour la planète ! Si chacun s’y met un peu, l’impact cumulé peut avoir un bel effet. Noël « approchant », cela peut aussi être une idée de cadeau à faire ou à recevoir !

Biensûr il serait absurde de devoir uniquement acheter pour initier une démarche zéro déchet et minimaliste. Ce n’est clairement pas une question d’objets, mais de mentalité, d’habitudes à changer. Et elles sont beaucoup moins ancrées qu’on ne le croit, car dés qu’on commence à revoir ses usages, on réalise qu’ils n’étaient pas forcément les plus logiques et les plus pratiques, et de fait on est vite convaincu d’adopter de nouvelles habitudes.

Le « kit » pour débuter une démarcHE (presque) zéro déchet

 

7 réflexions sur “Le « kit » pour débuter une démarche (presque) zéro déchet

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  3. Ping : Ile de la Réunion : les initiatives zéro déchet (entre océan, montagnes et volcan…) – Promenade Minimaliste

  4. Ping : Ce que m’apportent le minimalisme et le zero dechet – Promenade Minimaliste

  5. Di Pietro Lise

    Merci pour tous tes conseils.
    Je conseille aussi le savon noir et le bicarbonate de soude pour l’entretien de la maison, du linge et autre..
    Où peut-on trouver une brosse en bois et fibres naturelles pour la vaisselle ?

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