J’ai assisté dernièrement à une conférence portant ce nom : l’écologie numérique.
J’ai longtemps pensé que le numérique, du fait de la dématérialisation des activités, était en un sens écologique. Jusqu’à ce que je comprenne que tout ce système « abstrait », pas « palpable », a quand même de solides racines très concrètes et consommatrices d’énergie : les data centers qui tournent à plein régime pour répondre aux milliards de requêtes partout dans le monde et qui sont souvent « en double » pour pallier à une perte de données en cas d’incident sur un des sites. Le digital représenterait 16% de la consommation électrique mondiale.
Les réseaux sociaux en ligne
Mon 1er pas vers le « moins numérique » a été de me retirer de Facebook. Cela date de 2010 ou 2011, et pour être honnête à l’époque je n’avais pas conscience de l’impact écologique et pas d’ambition liée à cela. C’était d’avantage une démarche de développement personnel, car je sentais que cela m’aliénait, et je ne parle ici que de mon usage. Car soit je passais trop de temps à consulter les pages des autres personnes, alors que j’aurai pu passer plutôt un bon moment avec eux pour réellement échanger, soit je diffusais moi-même du contenu, avec toujours une réflexion sur quoi montrer ou pas, enlevant la spontanéité du partage. J’ai donc laissé le réseau social emblématique de coté, en étant tout de même consciente des avantages qu’il apportait. J’ai surement perdu contact avec une série de connaissances ou d’anciennes copines du fait de mon invisibilité sur les réseaux en ligne et de nos modes de vie de voyageurs, dispatchés dans le monde. Mais ceux dont je suis le plus proche, n’ont jamais cessé d’être dans ma vie pour autant.
Ecosia, moteur de recherche éco-responsable
Ma 1ère démarche consciente d’écologie numérique a été d’utiliser Ecosia. C’est un moteur de recherche qui s’engage à planter un arbre au bout de 45 requêtes (80% des bénéfices sont consacrés à la reforestation). Ainsi, notre « consommation » de data center n’est pas vaine puisqu’elle participe à la reforestation, qui elle-même fertilise les sols et permet aux populations locales d’en tirer d’autres bénéfices. Je l’utilise sur mon ordinateur et également sur mon téléphone puisqu’il existe une application à télécharger sur les smartphones. Vous pouvez installer Ecosia en moteur de recherche favori ; pour cela, cliquer sur Options dans le Menu de votre navigateur, puis sur Recherche, et choisir Ecosia en moteur par défaut. Il y a d’autres moteurs de recherche éco-responsables mais je ne parle ici que de celui que j’utilise.
Digital for the Planet
Pour revenir à la conférence à laquelle j’ai assistée, la meilleure façon de la résumer est de diffuser ces 3 courtes vidéos de l’ONG Digital for the Planet qui abordent 3 axes traçant le cycle de vie du numérique, de la création, en passant par l’usage, jusqu’au déchet :
- La fabrication des appareils électroniques
- Les pratiques digitales
- Les déchets électroniques
Liste non exhaustive de pratiques digitales à essayer d’adopter (liste également pour moi même !)
- Saisir directement l’url du site qu’on souhaite consulter plutot que de le rechercher dans un moteur de recherche
- Quand on fait une recherche, utiliser un moteur de recherche éco-responsable
- Ne pas ouvrir plusieurs onglets en parallèle
- Utiliser le bouton Précédent du navigateur plutôt qu’un nouveau clic sur la page pour revenir à l’écran précédent
- Acheter un téléphone reconditionné
- Limiter les destinataires des emails
- Limiter la taille des fichiers envoyés par mail
- Se désabonner des newsletters que vous ne lisez plus
- Supprimer les emails une fois lus
Trouver l’entre deux
Le choix que je fais n’est pas de rejeter ces technologies qui pour une partie sont devenues essentielles à nos vies, et d’ailleurs constituantes de ma profession actuelle. Mais plutôt d’en revoir l’usage effréné et de les faire co-habiter avec une vie « ralentie » : la mouvance « slow » est forcément constituante du mieux être et du minimalisme.
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